
Sémiosol — Maximebdb
Remplace “performance” par “--violence--” sur toutes les pages web, pour questionner nos récits collectifs. Inspirée par la pensée de Olivier Hamant. Extension locale, sobre, sans collecte de données.
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Remplace “performance” par “violence” pour questionner nos récits collectifs. Extension locale, sobre, sans collecte de données.
Décolonisons nos imaginaires, un mot à la fois !
Dans une époque en quête de nouveaux récits, Sémiosol est un outil pour :
- interroger nos récits dominants,
- questionner l'impact du vocabulaire,
- ouvrir la voie à de nouveaux imaginaires collectifs.
Depuis un moment, je m’intéresse au pouvoir des imaginaires individuels et collectifs pour transformer notre époque. Camille de Toledo parle de notre civilisation, qu’il nomme Sapiens Narrans, car elle s’humanise par le langage. Nous avons deux types d’appuis pour exister dans le monde : les appuis primordiaux du corps (marcher, se tenir debout, manipuler…) et les appuis sémiotiques, qui viennent avec le langage. Comme l’enfant apprend à marcher et voit son monde s’agrandir, il apprend aussi les mots pour élargir ses interactions et gagner en autonomie. Il s’appuie sur ses pieds, mais aussi sur ses mots.
Camille de Toledo parle alors de sémiosols : des sols sémantiques sur lesquels nous vivons, des “habitats narratifs” qui structurent nos sociétés et façonnent nos croyances collectives. Les écritures comptables, les lois, l’argent, l’entreprise, la nation — toutes ces inventions humaines sont autant de sémiosols, des fictions partagées qui nous servent à interagir et construire le réel.
Récemment, la pensée d’Olivier Hamant m’a particulièrement inspiré. Biologiste, il invite à sortir du culte de la performance et de l’optimisation, pour s’inspirer du vivant et construire la robustesse. Dans une conférence récente, il proposait une expérience simple et puissante : afin de rendre visible ce que masque le mot “performance”, il suggérait de le remplacer systématiquement par celui de “violence”. Car, selon lui, la performance appelle la compétition, et la compétition porte en elle une forme de violence.
Sur LinkedIn, Olivier Hamant publie d’ailleurs souvent des posts pour “ringardiser” la performance. C’est ce qui m’a donné l’idée de cette extension : rendre l’exercice automatique. Quand vous l’activez, le mot “performance” est remplacé par “violence” sur chaque page web visitée. Plus besoin d’y penser, c’est fait de manière automatique, le mot est surligné. On éprouve alors concrètement la force du vocabulaire qui nous environne.
L’extension s’appelle Sémiosol — en référence à Camille de Toledo — et demain, elle pourra peut-être aller plus loin : permettre à chacun·e de choisir ses mots à transformer, pour, petit à petit, faire bouger nos imaginaires collectifs, un mot après l’autre.
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Maxime de Beauchesne
Décolonisons nos imaginaires, un mot à la fois !
Dans une époque en quête de nouveaux récits, Sémiosol est un outil pour :
- interroger nos récits dominants,
- questionner l'impact du vocabulaire,
- ouvrir la voie à de nouveaux imaginaires collectifs.
Depuis un moment, je m’intéresse au pouvoir des imaginaires individuels et collectifs pour transformer notre époque. Camille de Toledo parle de notre civilisation, qu’il nomme Sapiens Narrans, car elle s’humanise par le langage. Nous avons deux types d’appuis pour exister dans le monde : les appuis primordiaux du corps (marcher, se tenir debout, manipuler…) et les appuis sémiotiques, qui viennent avec le langage. Comme l’enfant apprend à marcher et voit son monde s’agrandir, il apprend aussi les mots pour élargir ses interactions et gagner en autonomie. Il s’appuie sur ses pieds, mais aussi sur ses mots.
Camille de Toledo parle alors de sémiosols : des sols sémantiques sur lesquels nous vivons, des “habitats narratifs” qui structurent nos sociétés et façonnent nos croyances collectives. Les écritures comptables, les lois, l’argent, l’entreprise, la nation — toutes ces inventions humaines sont autant de sémiosols, des fictions partagées qui nous servent à interagir et construire le réel.
Récemment, la pensée d’Olivier Hamant m’a particulièrement inspiré. Biologiste, il invite à sortir du culte de la performance et de l’optimisation, pour s’inspirer du vivant et construire la robustesse. Dans une conférence récente, il proposait une expérience simple et puissante : afin de rendre visible ce que masque le mot “performance”, il suggérait de le remplacer systématiquement par celui de “violence”. Car, selon lui, la performance appelle la compétition, et la compétition porte en elle une forme de violence.
Sur LinkedIn, Olivier Hamant publie d’ailleurs souvent des posts pour “ringardiser” la performance. C’est ce qui m’a donné l’idée de cette extension : rendre l’exercice automatique. Quand vous l’activez, le mot “performance” est remplacé par “violence” sur chaque page web visitée. Plus besoin d’y penser, c’est fait de manière automatique, le mot est surligné. On éprouve alors concrètement la force du vocabulaire qui nous environne.
L’extension s’appelle Sémiosol — en référence à Camille de Toledo — et demain, elle pourra peut-être aller plus loin : permettre à chacun·e de choisir ses mots à transformer, pour, petit à petit, faire bouger nos imaginaires collectifs, un mot après l’autre.
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